POLLUTION

Suivez l'actualité de laa pollution en Louisiane. Les grands sujets d'actualité sur les polluants : Pollution industrielle, atmosphérique, cancer alley, déchets, marée noire... autant de sujets à ne pas rater.

Crédit : Pixabay.com

Controverse autour des permis de pollution de Mitsubishi chemical

Le permis de pollution atmosphérique du projet d'usine de méthacrylate de méthyle (MMA) de Mitsubishi Chemical Co. prévu à Geismar devrait être accepté par le LDEQ, le Département louisianais de la Qualité de l'Environnement. Ce site d'une valeur d'1 milliard $ devrait produire 385.000 t de MMA et créer 125 emplois bien payés rapporte Louisiana Illuminator. L'usine de Geismar deviendrait la 3e de Mitsubishi à produire du MMA à partir d'éthylène et la plus grande usine de plastique au monde.Des habitants de la paroisse de l'Ascension et des militants écologistes ne sont pourtant pas d'accord avec cette décision. Ils estiment que le nouveau site va s'ajouter aux nombreux autres sites chimiques et industriels qui polluent déjà cette zone de Cancer Alley. Le site de Mitsubishi pourrait en effet produire près de 780.000 tonnes de gaz à effet de serre par an classant ainsi l'usine parmi les 50 principaux émetteurs de pollution atmosphérique de l'État.

Une alerte à la pollution d'hydrocarbures toujours pas élucidée

De nouveaux signes de pollution au pétrole se sont manifestés au large du delta du Mississippi relève Nola.com. D'importants moyens de recherche ont été déployés pour identifier l'origine de ces nouveaux résidus d'hydrocarbures. Le 17 novembre dernier, les gardes côtes avaient déjà signalé dans la même zone une fuite de 290.000 litres de pétrole. Ce premier sinistre avait alors été attribué à une éventuelle fuite sur le pipeline Main Pass Oil Gathering Company LLC, une filiale de Third Coast Infrastructure LLC, basée à Houston. Néanmoins des recherches menées par la NOAA n'ont pas confirmé de problèmes sur ce pipeline qui est par ailleurs toujours à l'arrêt. Selon les gardes côtes, ce nouvel épisode ne serait pas lié au premier. Faute d'avoir déterminé la source de cette pollution, les gardes côtes appellent à la prudence. Deux pipelines constituent une menace pour la navigation dans les eaux du Golfe à l'est de la réserve faunique nationale Delta.

Marée noire au large des côtes de Louisiane

Une fuite de près de 4.200 m3 de pétrole brut a été repérée au large des côtes de Louisiane selon le Times Picayune. La marée noire qui proviendrait d'une fuite sur un pipeline n'a pas encore touché le littoral mais des pélicans mazoutés ont été observés. Les autorités ont dépéché sur place des moyens pour circonscrire la pollution. Un pipeline de la société texane Main Pass Oil Gathering (MPOG) est soupçonné d'être à l'origine de la fuite mais aucune certitude n'est encore établie, la zone accueillant plusieurs pipelines. MPOG a néanmoins fait part d'une anomalie de pression sur l'un de ses pipelines avant de le fermer. Une nappe de 3 à 6 km initialement observée s'est rapidement mélangée aux eaux du Golfe et s'est déplacée au sud du delta de Bird Foot. En 2022, MPOG a achevé la construction d'un pipeline d'une capacité de 80.000 barils par jour. En 2010, Deepwater Horizon avait déversé 780.000 m3 de brut sur le littoral louisianais. En France, un accident sur un pipeline de brut est intervenu dans les Yvelines en 2019. Il a libéré 900m3 de pétrole polluant 8 ha de champs et la Mauldre, un affluent de la Seine. De grandes marées noires ont néanmoins touchées la Bretagne avec les naufrages du Torrey Canyon en 1967, de l'Amoco Cadiz en 1978 ou de l'Erika en 1999.

La Louisiane cherche des solutions à la problématique des déchets

Un Institut visant a lutter contre les déchets a été lancé. Baptisé LSU Litter Institute, il sera dotée de 800.000$. L'initiative qui rassemblera des experts vise a mettre fin aux déchets sur terre et dans les cours d'eau de Louisiane explique le Times Picayune. Selon un récent rapport, pour chaque kilomètre parcouru sur autoroute, un Louisianais croise en moyenne plus de 10.000 déchets. En 2022, les efforts de nettoyage, de prévention et d'assainissement des déchets ont coûté environ 91 millions $ aux collectivités louisianaises. Le phénomène a pris de l'ampleur avec les coupes budgétaires durant l'épidémie de Covid. Certains spécialistes estiment que les déchets sont devenus un problème social, sanitaire, environnemental et économique très coûteux. Nombre de ces déchets sont entraînés dans les cours d'eau et finissent par polluer les eaux du golfe du Mexique. Les concentrations de microplastiques y sont les plus élevées au monde. La Louisiane qui tire d'importants revenus des produits de la mer aura fort à gagner dans cette lutte.

Koch Methanol aux prises avec la justice environnementale

Dans un contexte difficile pour les pollueurs, Koch Méthanol souhaite augmenter de 25 % la production de méthanol de son site de la paroisse St-Jacques annonce The Advocate. La société souhaite aussi bénéficier de crédits d'impôts ainsi que de nouveaux droits de rejets atmosphériques particulaires, générateurs d'ozone , ainsi que des rejets dans le Mississippi. Cette volonté intervient néanmoins alors que l'opposition des groupes communautaires et environnementaux se renforce et qu'un procès fédéral vise à interdire l'implantation de nouveaux sites pétrochimiques dans la paroisse. Koch promet pourtant des règles environnementales très strictes mais l'annonce a été accueillie fraichement dans les communautés environnantes. Certains y dénoncent une volonté de détériorer un peu plus l'environnement de cette paroisse appartenant à Cancer Alley connue pour la pauvreté de sa population noire et par les disparités persistantes en matière de santé.

Inquiétude des communautés proches de sites pétrochimiques

Selon une estimation de Dow Chemical, l'explosion suivie d'un incendie dans son complexe au nord de Plaquemine en juillet à libéré autant d'oxyde d'éthylène que durant les dix dernières années explique Chemanalyst. Près de 14,3 tonnes de ce produit chimique hautement cancérigène a été relaché dans l'atmosphère avec 17 autres produits chimiques à cette occasion. Sa nocivité a déja été mise en évidence par l'EPA dans des cancers observés dans le corridor chimique de Louisiane. Dow se veut pourtant rassurant estimant qu'une grande partie de l'oxyde d'éthylène s'est transformé en d'autres composants chimiques en brulant. Ces derniers restent en partie potentiellement dangereux pour les communautés voisines. Les groupes environnementaux ont critiqués et remis en cause ces conclusions. Ce scepticisme sur les conséquences est d'autant plus amplifié après le grave incendie à la raffinerie Marathon Petroleum Co. de Garyville à la fin du mois dernier.

L'EPA étudie de nouvelles règles en matière de smog

Longtemps confrontée à la pollution atmospérique, la ville de Bâton-Rouge avait imposé des règles qui ont obligé les industriels à faire plus de contrôle. Ses taux d'ozone ont aujourd'hui largement baissé mais restent à peine conformes aux normes actuelles et ne devraient pas être suffisantes aux normes en préparation par l'EPA rapporte The Advocate. Les nouvelles règles sur la qualité de l'air devraient intégrer les dernières connaissances scientifiques. L'annonce est pourtant critiqué par les écologistes pour qui la remise à plat complète des normes va prendre des années. Les autorités estiment par ailleurs que les nouvelles règles auraient un impact économique. L'EPA pour sa part reconnait ce possible impact mais met en avant les milliards de $ que couteraient les soins de santé liés à la pollution.

Les alertes à l'ozone se multiplient en Louisiane

En fin de semaine dernière, les niveaux d'ozone à Bâton-Rouge et à La Nouvelle-Orléans ont atteint des niveaux alarmants. Les personnes souffrant de problèmes respiratoires ont pu en être les premières victimes. Les fortes températures, les fumées liées aux feux de forêts et l'ensoleillement viennent s'ajouter au manque de vent qui limite déjà la dispersion de la pollution provenant des véhicules automobiles et de l'industrie rappelle Nola.com. Cette situation pourrait se répéter cette semaine alors que de fortes chaleurs sont encore attendues dans toute la Louisiane selon le National Weather Service. Plusieurs record de chaleur sont dors et déjà tombés dans plusieurs villes. D'autres pourraient encore être battus avec un retour de l'humidité et des températures prévues de plus de 40°C.

Les polluants atmosphériques HAPS pas mesurés en Louisiane

Le dépassement des niveaux de pollutions autorisés dans une usine de granulé de bois de Gloster au Mississippi a permi une prise de conscience aux autorités environnementales louisianaises (DEQ). L'entreprise Drax incriminée dans cette pollution possède en effet des usines similaires en Louisiane à Bastrop et Urania souligne Nola.com. Comme à Gloster, elles y polluent l'air avec de grandes quantités de formaldéhyde, de méthanol et d'autres produits chimiques (HAPs). Le DEQ n'exige pourtant pas de tests pour ces polluants. Les choses pourraient néanmoins évolué, le MDEQ ayant démontré que les rejets polluants à Gloster étaient 2 fois supérieurs aux normes. L'usine Amite BioEnergy de Drax à Gloster, est par ailleurs située à environ 20 km de la frontière séparant la Louisiane du Mississippi.

Le DEQ met fin aux brûlages à ciel ouvert de Clean Harbors

Après des années de lutte contre l'élimination à ciel ouvert de matières explosives et dangereuses, le régulateur (DEQ) a annoncé la fin partielle de l'exploitation de Clean Harbors à Colfax. Le site exploité depuis une quarantaine d'années devrait arrêter en partie son activité, celle liée aux brulâges à ciel ouvert. Elle était la dernière installation commerciale du pays à pouvoir brûler à ciel ouvert ou à faire exploser des matériaux explosifs et réactifs rappelle The Advocate. Les habitants de la région rurale de Colfax se plaignaient depuis des années de la gène occasionnée par cette activité. Ils s'inquiétaient aussi du dégagement de fumées chargées de métaux lourds. Plus de 250t par an de matériaux y sont traités. L'entreprise fait face à des poursuites liées à la contamination des eaux souterraines environnantes.

Les résidents de Cancer Alley pour des normes strictes

Après l'abandon de l'enquête sur les droits civiques par l'EPA, les résidents noirs des communautés de Cancer Alley poussent l'administration fédérale a adopter des mesures plus strictes sur la réglementation visant les installations industrielles émettant des produits chimiques dangereux. Selon Louisiana Illuminator, ils appellent à un resserrement des contrôles des sites pétrochimiques régis par le Clean Air Act, notamment en cas d'évênements météorologiques extrêmes. L'EPA explique que la mise à jour des dispositions des normes nationales sur les émissions de polluants atmosphériques dangereux (NESHAP) pour répondre aux préoccupations soulevées par la plainte relative aux droits civils est à l'origine de l'abandon de l'enquête. Néanmoins la réglementation n'inclut pas les nouvelles demandes des résidents.