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Nouvelle-Orléans 2025 : la fin du règne du meurtre ?

Longtemps considérée comme la capitale du meurtre aux États-Unis, la Nouvelle-Orléans connaît en 2025 une chute historique de sa...
PAR JC JABOUIN - ASTEUR.LA, LUNDI 14 JUILLET 2025

Crédit : Image par Pixabay

Longtemps considérée comme la capitale du meurtre aux États-Unis, la Nouvelle-Orléans connaît en 2025 une chute historique de sa criminalité violente. À la mi-juillet, la ville n’a enregistré que 55 homicides, dont 14 liés à l’attentat tragique sur Bourbon Street durant le Nouvel An. Hors cet événement, le bilan est encore plus frappant : seulement 21 meurtres recensés, soit une baisse de 61% par rapport à la même période en 2024. Ce recul intervient dans un contexte de diminution généralisée des crimes violents — agressions graves, fusillades, vols — avec une baisse globale de 20% en mai 2025. Les autorités parlent d’un tournant historique pour une ville marquée par des décennies de violence.

Le service de police de la Nouvelle-Orléans (NOPD) attribue cette amélioration à une série d’interventions ciblées et à une montée en puissance du renseignement tactique. Depuis août 2024, plus de 100 arrestations et près de 200 mandats ont été effectués grâce aux partenariats renforcés avec les forces fédérales (ATF, Sécurité intérieure) et au travail du Joint Tactical Intelligence Group. Le taux d’homicides élucidés s’élève désormais à 91%, un chiffre présenté comme dissuasif et rassurant. Pour les autorités locales, ces résultats ne relèvent pas du hasard : ils incarnent une nouvelle méthode de travail fondée sur les données, la coopération interinstitutionnelle et le ciblage des réseaux criminels, notamment ceux liés au narcotrafic.

Le NOPD ne se limite plus à la seule répression : il propose désormais des services sociaux et des ressources visant à briser les cycles de violence. Le procureur Jason Williams et la surintendante Anne Kirkpatrick insistent sur l’importance de l’approche communautaire dans la lutte contre le crime. Ce modèle préventif, appuyé par des données et par le dialogue, reflète un changement de paradigme : penser la sécurité comme un effort collectif. La baisse du taux d’homicides de la Nouvelle-Orléans s’inscrit d’ailleurs dans une dynamique nationale de recul de la violence en 2025. Elle pourrait signaler, pour la première fois en 50 ans, la sortie durable d’une spirale criminelle qui a trop longtemps défini l’image de la ville.

En France Paris reste l’une des villes les plus touchées par la criminalité, bien que certains indicateurs soient en baisse. Les vols violents sans arme ont chuté de 24%, les cambriolages de logements de 22,7% et les vols de véhicules de 24,3%. En revanche, les homicides ont augmenté de 36% et les violences sexuelles de 12,2%. Paris conserve la 6e place des villes les plus dangereuses du pays. Les quartiers touristiques comme le Champ-de-Mars et le Trocadéro bénéficient d’un renforcement policier, avec des résultats encourageants. Malgré ces efforts, la capitale reste confrontée à une insécurité structurelle, notamment liée au trafic de stupéfiants et aux incivilités urbaines. Les autorités poursuivent les actions ciblées pour inverser durablement la tendance.

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