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La Nouvelle-Orléans lutte contre l’habitat insalubre avec de nouvelles règles locatives

Lancé en 2024, le programme « Maisons saines » vise à garantir des logements conformes aux normes de sécurité et d'habitabilité à ...
PAR JC JABOUIN - ASTEUR.LA, MERCREDI 16 JUILLET 2025

Crédit : Image par Pixabay

Lancé en 2024, le programme « Maisons saines » vise à garantir des logements conformes aux normes de sécurité et d'habitabilité à La Nouvelle-Orléans. Il impose l'enregistrement des biens locatifs et la déclaration de conformité aux normes essentielles : plomberie, chauffage, absence de moisissures ou de nuisibles. Le déploiement se fait en plusieurs étapes, selon la taille des propriétés. En parallèle, une procédure de plaintes permet aux locataires de signaler les problèmes via le numéro 3-1-1. Des protections contre les représailles sont également inscrites dans l'ordonnance, renforçant les droits des locataires sans pour autant prévoir d'inspections systématiques.

Le programme a introduit des avancées notables : des recours formels pour les locataires et des obligations claires pour les propriétaires. Pourtant, en juillet 2025, son efficacité reste incertaine. Le processus reste lent pour les petites propriétés, prédominantes dans la ville. Le système d'inspection, déclenché uniquement par plaintes, suscite des critiques. Des acteurs comme HousingNOLA dénoncent une application affaiblie par des compromis politiques. Malgré des cas positifs, l’envergure réelle du programme divise encore observateurs et usagers.

Plusieurs défis subsistent : manque de moyens municipaux pour les inspections, application hésitante des sanctions et faible transparence sur les données de conformité. Certains locataires vulnérables hésitent à déposer plainte malgré les protections existantes. Le programme ne constitue donc pas encore un outil dissuasif universel contre les abus locatifs. Sa réussite dépendra de choix politiques à venir : financement d’inspections de routine, meilleure communication auprès des locataires, et suivi rigoureux des résultats. À ce stade, l’enjeu reste ouvert : réguler sans surcharger, protéger sans polariser.

En France, la lutte contre les « vendeurs de sommeil » s’intensifie depuis 2024 : les peines peuvent désormais aller jusqu’à 15 ans de prison et 400 000 € d’amende en cas de victimes multiples ou mineures. Les préfets doivent mettre en œuvre d’ici fin 2025 des plans ciblés contre l’habitat indigne, incluant des sanctions renforcées et des travaux d’urgence décidés par l’État. Par ailleurs, l’interdiction progressive de louer des logements mal isolés débute en 2025 pour les biens classés G, puis F en 2028 et E en 2034 selon le DPE. Ces mesures s’inscrivent dans une volonté de protection des locataires contre les logements insalubres et énergétiquement précaires, tout en posant la question des moyens nécessaires à leur pleine application.

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