Don d’organes en Louisiane : entre besoins croissants et perspectives ouvertes

En 2025, plus de 1 600 habitants de la Louisiane étaient en attente d’une greffe, dont 90 % pour un rein. Cette situation reflète une augmentation…
PAR JC JABOUIN - ASTEUR.LA, MARDI 2 SEPTEMBRE 2025

Crédit : Image par Pixabay

En 2025, plus de 1 600 habitants de Louisiane étaient en attente d’une greffe, dont 90 % pour un rein. Cette situation reflète une augmentation de 19 % des cas d’insuffisance rénale depuis 2012. Pourtant, seulement 337 greffes de donneurs décédés ont été réalisées récemment, bien en deçà des besoins. À l’échelle nationale, environ 20 personnes meurent chaque jour en attente de greffe, mais rapporté à la population de la Louisiane, cela représenterait environ 0,2 à 0,3 décès par jour. Ces chiffres invitent à nuancer l’urgence tout en soulignant la réalité locale. Les institutions sanitaires reconnaissent ces écarts et appellent à une mobilisation adaptée aux spécificités régionales.

Un seul donneur peut sauver jusqu’à huit vies, et les dons de tissus ou d’yeux peuvent améliorer le quotidien de dizaines de personnes. Pourtant, moins de 2 % de la population devient donneur admissible, en raison de critères médicaux stricts. Des idées reçues persistent, freinant l’inscription volontaire. Les autorités, comme la LOPA, un organisme parmi les premiers du pays, facilitent pourtant cette démarche via des formulaires accessibles. Certains acteurs soulignent que la rareté des donneurs ne relève pas uniquement du manque d’information, mais aussi de facteurs culturels, religieux ou émotionnels. Ces dimensions méritent d’être explorées sans jugement, pour mieux comprendre les freins et les leviers possibles.

Au-delà des greffes, les dons non transplantables soutiennent la recherche médicale, notamment dans le traitement du diabète ou le développement de nouveaux médicaments. Cela ouvre des perspectives, mais ne résout pas la pénurie actuelle. Dans les États comme la Louisiane, où les maladies chroniques sont fréquentes et le taux de donneurs faible, les enjeux sont complexes. Faut-il renforcer la sensibilisation, revoir les politiques d’inscription, ou mieux intégrer les réalités sociales ? Les réponses ne sont pas univoques. En posant ces questions, chacun peut envisager sa propre position, entre responsabilité individuelle et réflexion collective sur le système de santé.