
SOCIETE
Crèches en Louisiane : un système sous pression
En Louisiane, les crèches font face à une augmentation marquée de leurs coûts de fonctionnement : alimentation, nettoyage, matériel.
PAR JC JABOUIN - ASTEUR.LA, JEUDI 11 SEPTEMBRE 2025

Crédit : Image par Pixabay
En Louisiane, les crèches font face à une augmentation marquée de leurs coûts de fonctionnement. Les dépenses liées à l’alimentation, au nettoyage, au matériel et à l’assurance ont grimpé de 7 000 $ en moyenne par établissement en un an. Pour les familles, le coût mensuel moyen par enfant dépasse 630 $, et peut atteindre plus de 1 100 $ sans subvention. Cette inflation pèse lourdement sur les foyers, en particulier ceux avec plusieurs enfants, qui consacrent parfois près de la moitié de leurs revenus à la garde. Si certains acteurs appellent à une régulation des prix, d’autres soulignent que les hausses sont nécessaires pour maintenir la qualité des services et répondre aux normes en vigueur.
Près de 80 % des crèches interrogées craignent de devoir fermer dans les six mois, faute de financements suffisants. La suppression de centaines de places subventionnées en 2024 et la faible rémunération du personnel (environ 21 910 $ par an) compliquent le maintien des services. Les professionnels de la petite enfance, souvent précaires, peinent à rester dans le secteur. Pour les familles, les interruptions de garde sont fréquentes, affectant leur stabilité professionnelle. Le contexte socio-économique local, marqué par une forte proportion de parents actifs, accentue les tensions. Certains responsables publics défendent les coupes budgétaires comme nécessaires, tandis que d’autres alertent sur leurs effets à long terme.
La crise des crèches en Louisiane engendre des pertes estimées à 1,3 milliard de dollars par an pour l’économie locale. Les répercussions touchent à la fois la productivité des parents et le développement des enfants. Face à cette situation, plusieurs experts recommandent un investissement accru dans la petite enfance, ainsi qu’un soutien renforcé aux prestataires. Des voix institutionnelles appellent à plus de transparence dans l’allocation des fonds, tandis que certains élus plaident pour une réforme structurelle du modèle de garde. Reste à savoir comment concilier accessibilité, qualité et viabilité économique.
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