Louisiane : Des investissements majeurs pour soutenir l’essor technologique

Trois nouvelles centrales au gaz naturel vont être construite en Louisiane pour alimenter le futur centre de données de Meta.
PAR JC JABOUIN - ASTEUR.LA, MERCREDI 17 SEPTEMBRE 2025

Crédit : Image par Pixabay

Trois nouvelles centrales au gaz naturel vont être construite en Louisiane pour alimenter le futur centre de données de Meta. Ce projet, entièrement financé par l’entreprise à hauteur de 2 milliards de dollars, inclut 2 262 MW de capacité énergétique et des améliorations du réseau électrique. Les installations, prévues à Richland et Waterford, visent à répondre aux besoins croissants en calcul intensif. Entergy, en charge de la construction, prévoit d’intégrer des technologies de captage du carbone. Pour Drew Marsh, PDG d’Entergy, il s’agit de "grandes victoires" économiques pour l’État, bien que les implications environnementales suscitent des interrogations au sein de la communauté énergétique et des observateurs du climat.

L’augmentation de la production de gaz naturel rend difficile l’atteinte des objectifs climatiques d’Entergy, notamment la réduction de 50 % des émissions de carbone d’ici 2030. L’entreprise affirme toutefois maintenir son cap vers la neutralité carbone en 2050, en misant sur le captage du CO₂ et le développement de 2 GW d’énergie solaire. Drew Marsh reconnaît la complexité du défi, tout en soulignant l’engagement de Meta dans une transition énergétique progressive. Certains experts s’interrogent sur la compatibilité entre croissance numérique et durabilité, tandis que d’autres saluent les efforts d’adaptation technologique. Les trajectoires possibles pour concilier innovation et responsabilité environnementale restent donc à définir.

Le projet Meta illustre une tendance plus large dans le secteur énergétique : la croissance rapide des besoins liés aux centres de données. Entergy prévoit une hausse de 13 % de ses ventes d’électricité, bien au-delà des 5 % observés ces dernières années. Actuellement, le gaz naturel représente 43 % de sa production, mais l’entreprise développe activement les renouvelables, avec 1 600 MW déjà en service et jusqu’à 5 000 MW prévus d’ici 2028. Ce virage énergétique soulève des questions sur les arbitrages à opérer entre impératifs économiques, pressions climatiques et attentes sociétales. Le rôle des institutions, des entreprises et des citoyens dans cette transition mérite une réflexion collective.