RURALITÉ

Suivez l'actualité de la ruralité en Louisiane. Les grands sujets d'actualité du monde rural : campagne, agricole, forêt, élevage ... autant de sujets à ne pas rater.

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Les agriculteurs optimistes pour 2024 malgré les difficultés

Après les pluies torrentielles de 2022 et la sécheresse historique de 2023, les agriculteurs louisianais espèrent une année 2024 plus clémente. La baisse des prix des engrais et des carburants les rend optimistes estime Nola.com. Pourtant tous les voyants sont loin d'être au vert. Les taux d'intérêt élevés et la baisse des prix des matières premières inquiètent. Les effets de la sécheresse 2023 sont par ailleurs attendus dans le secteur de la canne à sucre et du maïs qui ont déjà payés un fort tribut. Le soja connait une forte croissance grace aux biocarburants qui entraîne une augmentation des surfaces cultivées. Néanmoins, le soja louisianais est conccurencé à l'exportation par d'autres producteurs comme le Brésil et fragilisé par la baisse des cours. La culture du coton pourrait connaître une année noire. Seul les riziculteurs pourraient tirer leur épingle du jeu avec une forte augtmentation des surfaces cultivées. La Louisiane compte plus de 27.000 explotations agricoles dont la surface moyenne est de 118 hectares. Près de 47% ont cependant une superficie inférieure à 20 hectares. Leur impact économique s'élève à 12 milliards $. Les principales cultures de l'État sont le soja, la canne à sucre, le maïs, le riz et le coton.

Une formule de répartition des aides agricoles sème le trouble

Une nouvelle formule de répartition pour les aides agricoles fédérales en cas de catastrophe naturelle sème le trouble chez les exploitants agricoles Louisianais. Avec la sécheresse puis les pluies, nombre d'entre-eux ont souffert et attendaient les aides habituelles rapporte le Times Picayune. Ils n'en recevront qu'une partie. Désormais, les nouveaux calculs voulus par Washington prennent en compte les années de discrimination contre notamment les agriculteurs afro-américains. Nombre d'agriculteurs blancs sont en accord avec cette volonté mais s'accordent à dire que les catastrophes naturelles ont un impact égal sur tout le monde, quels que soient la couleur de la peau. Par ailleurs nombre d'agriculteurs noirs ne seront pas éligibles pour diverses raisons à cette aide. Les grandes exploitations qui peuvent avoir subis de grosses pertes vont quant à elles se retrouvée mises à l'index, ce qui nuira à leur capacité à obtenir des avances de trésorerie et des prêts. Les fonds d'aides étant limités, les petites exploitations recevront proportionnellement plus d'aide. LSU AgCenter a déjà chiffré une perte de 1,37 milliard $ en 2023 pour l'agriculture louisianaise qui a déjà subie des pertes en 2022. Face au tollé, nombre de politiques républicains mais aussi démocrates ainsi que 150 organisations professionnelles agricoles du pays ont dors-et-déjà réclamé une formule plus égalitaire à l'administration Biden. Fin 2022, le Congrès avait approuvé 3,7 milliards $ d’aide agricole pour les catastrophes de 2022 mais au final les dégâts réels risquent de dépasser les 10 milliards $. La situation devrait se renouvellé pour 2023.

La sécheresse impacte les secteurs agricole et forestier

Selon un rapport de LSU AG Center, le secteur agricole et l'industrie forestière en Louisiane ont été particulièrement impacté par la chaleur et la sécheresse de cette année. Près de 1,7 milliard $ de pertes ont déjà été enregistrés alors que la sécheresse continue à se faire sentir dans tout l'Etat. Selon Drought Monitor, les précipitations en Louisiane ont diminué de 44% tandis que les températures ont augmenté de 3 degrés. En 2000, une sécheresse importante avait déjà touché l'Etat mais son impact avait été moins important. Selon des prévisions fédérales, les étés chauds et secs pourraient devenir la nouvelle norme alors que la Louisiane était jusqu'ici l'un des Etats les plus humides du pays. Près de la moitié des pertes concerne un manque a gagné de plantations perdues et une diminution des rendements explique The Advocate. L'obligation d'irriguer les cultures a eu un fort impact financier. Les producteurs de soja et de canne à sucre ont particulièrement été touchés. Les éleveurs ont enregistré la perte de 3.000 têtes de bétail et de 120.000 poulets tandis que la production laitière a chuté. La sécheresse a également impacté l'élevage d'écrevisses en raison d'une augmentation de la salinité. Autre victime, l'industrie forestière a été pénalisé par la faible croissance et la mortalité généralisée des semis sans oublier la multiplication des feux de forêts. Ces derniers ont détruit 24.000 hectares de forêts.

Les premiers réfugiés climatiques américains sont louisianais

Alors que la Louisiane est confrontée à l'élévation du niveau de la mer, la fin de certaines communautés pourrait précéder la disparition des terres sur lesquelles elles sont encore installées. La vie risque en effet d'y devenir trop dure et trop chère pour justifier y rester s'inquiète le Times Picayune. C'est le cas de communautés comme celles de Pointe à la Hache ou de l'île de Jean Charles. Certaines paroisses de Louisiane parmi les plus exposés à l'érosion côtière comme celles de Plaquemines, Saint-Jean-Baptiste et Terrebonne voient dors-et-déjà leur population diminuer. L'arrivée dans certaines de ces régions d'installations GNL donne pourtant aux autorités locales un argument pour expliquer pourquoi le pays devrait investir dans la protection de zones aussi vulnérables. Ces paroisses en déclin devront pourtant savoir très vite si elles doivent continuer à payer pour fournir des services coûteux dans des zones où peu de gens vivent. Quoiqu'il en soit, un premier site destiné aux réfugliés climatiques de Louisiane a déjà vu le jour. Financée par le gouvernement fédéral, New Isle qui reçoit déjà une communauté menacée par le changement climatique, a presque doublé de taille. Faute d'investir dans le déplacement des populations, l'Etat, lui pourra leur permettre de conserver une identité collective. Ce problème ne touchera pas que la Louisiane. D'ici 2050 d'autres régions en Europe et en Amérique en feront les frais. En France, 126 communes sont déjà confrontée à la menace de l'érosion côtière et doivent adapter leur plan d'urbanisme. Le phénomène touche également la Belgique où l'augmentation du niveau de la mer de 50 cm à l'horizon 2050 pourrait entraîner d'importantes inondations en Flandre occidentale. Le Québec ne sera pas non plus épargné et des prévisions à l'horizon 2100 offrent de sombres scénarios pour les communautés le long du St-Laurent.

Investissement dans le haut-débit en zone rurale de Louisiane

Selon la NTIA, la Louisiane est dans le peloton de tête des Etats américains pour ses efforts à connecter chaque foyer en haut débit. Près de 200.000 d'entre-eux, notamment en zone rurale en sont encore dépourvus selon PBS. Selon l'agence gouvernementale ConnectLA, ils seront tous connectés d'ici 2028. Cet effort évitera à certains de débourser jusqu'à 15.000 $ pour être raccordés. Ce problème a déjà été rencontré pour les réseaux de téléphone fixe et mobile. Les efforts de l'administration Biden pour étendre le haut débit sont par ailleurs comparés au programme qui a apporté l’électricité aux zones rurales dans les années 1930. Le programme BEAD lié à loi sur l'investissement dans les infrastructures et l'emploi est accompagné en Louisiane d'un financement fédéral doté de 1,35 milliard $ visant à réduire la fracture numérique. En France, moins de 2% du territoire est encore classé en zone blanche et dépourvu de haut-débit. Comme en Louisiane, il s’agit de zones peu peuplées et rurales où les opérateurs peinent à rentabiliser leurs investissements. La fin des zones blanches devait être effective en 2023, 3 ans avant le terme du Plan France Très Haut Débit qui veut donner, d'ici 2025, accès au Très Haut Débit à tous. En 2021, la fracture numérique concernait encore 15% de la population française.

Les agriculteurs louisianais durement impactés par le climat

Les agriculteurs de Louisiane ont été confrontés cette année à une chaleur intense accompagnée d'une sécheresse inhabituelle rapporte The Advocate. Ces conditions météorologiques exceptionnelles laissent nombre d'exploitations exhangues avec d'importantes pertes financières. Les coûts d'irrigation ont littérallement explosé, notamment pour les agriculteurs ruraux qui ont dû creuser des puits et installer des systèmes d'irrigation de fortune pour continuer à produire et sauver leur exploitation du naufrage. Certaines associations leur ont apporté leur aide pour qu'ils ne sombrent pas. Ces dernières années, ce sont les intempéries qui ont posé des défis aux agriculteurs et aux éleveurs de Louisiane, notamment les ouragans de 2020 et 2021 mais les aides fédérales de relance économique n'ont toujours pas été distribuées. L'évolution climatique prévue les prochaines années ne devrait pas rendre la tâche facile aux agriculteurs même si des solutions existent pour renforcer leurs exploitations. Les pratiques agricoles durables qui mettent l'accent sur le sol, sur la rétention de l'humidité et la sortie du modèle intensif sont pourtant considérés comme des planches de salut pour les années à venir.

Une législation plus restrictives pour l'installation de fermes solaires

De nouvelles restrictions sur l'installation de parcs solaires dans la paroisse de Saint-Jacques pourraient voir le jour relate The Advocate. Une zone tampon de 150m entre un site solaire et les habitations pourraient être adopté dans la loi en préparation. Celle-ci devrait être votée le mois prochain à Convent et mettre un terme au moratoire adopté il y a un an. Le moratoire fesait suite à l'opposition des résidents à l'installation d'un parc solaire de 1.578 hectares près de Vacherie. Bien que le site ne soit pas polluant, les habitants de la paroisse s'inquiètent sur la sécurité de ce type d'installation lors des ouragans, de la perte de terre dédiées à la culture de cannes à sucre et aux faibles perspectives d'emploi à long terme. Les industries pétrolière et pétrochimiques sont pour l'heure des employeurs et des contribuables essentiels.

Les avancées de l'étude Bogalusa Heart Study sur le cerveau

La Bogalusa Heart Study est une étude au long court réalisée depuis les années soixante-dix par l'Université de Tulane dans une région rurale de Louisiane. A l'origine, elle avait pour but d'étudier chez les enfants les facteurs risquants de favoriser les maladies cardiaques. Aujourd’hui, les chercheurs étudient le cerveau pour établir des liens entre l'enfance et le cerveau vieillissant. L' étude vise notamment à mettre en évidence la connexion cœur-cerveau et indique comment comment le régime alimentaire d'un enfant pourrait affecter son cerveau dans 50 ans explique Nola.com. Par ailleurs, l'évolution technologique a permi d'élargir les domaines de recherche. C'est ainsi que l'étude sur l'amyloïde, la protéine qui se forme en amas dans le cerveau des patients atteints de la maladie d'Alzheimer, a permi de révéler son accumulation dans le cerveau de 5% des participants à l'étude.

La télémédecine au secour des déserts médicaux

La Louisiane fait souvent la une des journaux pour ses réalités sanitaires épouvantables. Un groupe de travail estime cependant que l'accès à la télémédecine pourrait être un espoir notamment dans les zones rurales. Reste que ces zones sont particulièrement défavorisées en matière de haut débit et d'offres médicales rappelle Nola.com. Près de 26% des Louisianais vivent pourtant dans des communautés rurales. Les ruraux ne sont pas les seuls à faire face à ces inégalités. Les Noirs des zones urbaines y sont aussi confrontés. Malgré les efforts entrepris dans le déploiement du haut-débit dans ces zones nécéssitant d'importants investissements peu rentables, le développement de la télémédecine dans l'Etat reste pour l'heure peu viable. Son développement permettrait pourtant de favoriser une offre sanitaire dans ces zones défavorisées où les prestataires médicaux sont rares. La télémédecine permettrait notamment l'accès aux soins maternels mais aussi un suivi des maladies chroniques ou de santé mentale.

La mortalité infantile reste un problème sanitaire prégnant

Selon un rapport, la Louisiane se classe au 48e rang national pour la santé des femmes et des enfants. Les taux de mortalité infantile y sont parmi les plus élevés du monde développé. Le taux de décès de nourrissons au cours de leur première année a notamment augmenté de 5% entre 2017 et 2020 alors qu'ils sont en baisse au plan national relate Nola.com. Par ailleurs, ces taux sont nettement plus élevés chez les femmes noires, quels que soient leurs revenus, leur état de santé ou leur statut. Selon les observateurs, cette crise de la mortalité infantile est due aux taux élevés de naissances prématurées et au faible poids à la naissance. Au cours de la décennie précédant la pandémie de Covid, les nourrissons louisianais avaient 65% plus de chance de mourir de maladies que les nourrissons du reste du pays. Il semble que l'État n'a pas fait grand-chose pour améliorer les résultats. Un quart des paroisses, notamment rurales, manquent d’obstétriciens, de sages-femmes ou de spécialistes en médecine maternelle et fœtale. L'État possède la part la plus élevée de naissances financées par Medicaid mais les louisianaise ne disposent toujours pas d'un congé de maternité. Le taux de mortalité infantile en Louisiane a augmenté de 16 %, soit l'une des hausses les plus fortes du pays tandis que les décès par arme à feu chez les jeunes ont augmenté de 55% entre 2016 et 2021.

Les opportunités économiques liées aux énergies renouvelables

La paroisse d'Iberie profite des investissements dans les domaines de l'énergie solaire et de l'agriculture selon Le Louisianais. First Solar y investira 1,1 milliard $ pour y construire avant 2026 une centrale solaire de plus d'un mégawatt. Elle sera le cinquième site de production américain de l'entreprise. La décision du constructeur de panneaux solaires d'investir dans la paroisse est notamment lié à l'expérience dans ce domaine de l'Université de Louisiane à Lafayette. La paroisse va également connaître un investissement dans le domaine des carburants verts. Delta Biofuel va y investir 100 millions $ pour créer un site qui transformera la bagasse, un résidu de la canne à sucre après son passage dans les moulins à sucre. Ces investissements sont des exemples d'opportunités offertes par l'Etat dans les énergies renouvelables et les technologies innovantes. Outre l'aspect économique qu'ils présentent, ces investissements montrent les alternatives existantes au secteur énergétique louisianais, longtemps dominé par l'exploitation du pétrole et du gaz.

Les producteurs d'agrumes craignent l'intrusion des eaux salées

Les agriculteurs qui cultivent des agrumes en Louisiane ont été par le passé confrontés a de multiples calamités: ouragans, inondations, insectes, gel, sécheresse. Ils font face aujourd'hui aux eaux salées du golfe du Mexique qui remontent le Mississippi en raison de la sécheresse rapporte WWNO. Pour maintenir leurs productions, ils doivent trouver de nouvelles solutions pérennes pour irriguer leurs cultures. Nombre d'entre eux dépendent des eaux du Mississippi notamment aux alentours de Belle Chasse la capitale des agrumes de Louisiane. Le festival de l'Orange y commémore la saison des récoltes depuis plus de 70 ans. Cela fait plus de 300 ans que les agriculteurs locaux cultivent une variété d'orange que l'on retrouve sur les étals des épiceries de Louisiane. Katrina avait pourtant détruit la moitié des arbres. Seuls 324 hectares de culture d'agrumes subsistent aujourd'hui.

Une saison désastreuse pour les producteurs de canne à sucre

Habituellement inquiets des étés pluvieux, les producteurs de cannes à sucre louisianais craignent cette année les effets de la sécheresse. La récolte d’octobre devrait rapporter 30 à 40 % de moins qu’en 2022 rapporte The Advocate. Selon LSU AgCenter, une période sèche de cette ampleur est sans précédent en Louisiane. Malgré une hausse des surfaces cultivés à plus de 215.000 hectares les récoltes devraient être mauvaises même si des pluies pourraient encore limiter la casse. Les usines de production donnent des délais supplémentaires pour tenter de rattraper la perte de production. Des sécheresses plus courantes pourraient pousser les autorités a donner des subventions et des prêts permettant aux agriculteurs de mettre en place des systèmes d'irrigation. De nouvelles variétés de cannes plus habituées aux sécheresses pourraient néanmoins améliorer les rendements à l'avenir.

Les grands moyens utilisés pour maitriser Tiger Island Fire

L'incendie de Tiger Island a pu être jugulé grace à l'utilsation massive de bulldozers pour créer des zones coupes feu relate Nola.com. Les équipes de pompiers se sont inspirés d'une technique pratiquée dans plusieurs Etats, de la Californie au Vermont. Des hélicoptères et des avions ont également largué d'énormes quantités d'eau et de retardateur sur l'incendie qui est le plus important depuis un siècle. L'incendie de Tiger Island a en effet ravagé plus de 11.000 hectares. Il pourrait être d'origine criminelle selon les autorités. Environ 600 feux de forêts ont ravagé l’État rien que le mois dernier soit l'équivalent d'une année habituelle. Plus de 25.000 hectares de forêts ont brûlé cette année précise ABC News. Outre la sécheresse, la sylviculture pourrait avoir sa part de responsabilité dans ces incendies. Les plantations de pins couvrent près de la moitié de la Louisiane et le manque de diversité et d'entretien liés aux derniers ouragans favorise les incendies virulents. Pour comparaison, fin mai 2023 les incendies en France n'avaient brûler que 20.000 hectares.

Beaver Lake, un projet qui redynamise la Louisiane centrale

Un projet industriel pourrait relancer une zone rurale près d'Alexandria et en faire un pôle énergétique de premier plan relate Nola.com. Le site d'International Papers de Pineville qui a fermé ses portes en 2009 pourrait abriter un projet de production de méthanol "vert" initié par le texan SunGas Renewables. Le projet est l'espoir de cette région rurale qui peine à attirer de nouvelles industries. Près de 2 milliards $ pourraient y être investis et 500 emplois permanent y être créés. Beaver Lake utilisera la fibre de bois récoltée dans les forêts de la région pour fabriquer son méthanol qui sera ensuite transporté par barge. Le projet SunGas et un site Ucore de raffinage de métaux de terres rares en construction à l'England Airpark à Alexandrie vont attirer de nouveaux travailleurs dans la région.

Les pompiers à la peine face aux feux de forêts

Alors que la vague de chaleur se poursuit, les feux de forêts continuent leurs ravages. Les pompiers peinent a contrôler les incendies dans la paroisse de Beauregard où 6.500 hectares ont déjà brûlés à Tiger island s'inquiète The Advocate. Le milllier de résidents de Merryville ont reçu l'ordre de partir tandis que des résidents d'une maison de retraite de DeRidder ont été évacués. Les lycées de Merryville et Singer ont fermé leurs portes. Le vent pourrait compliqué cette situation tendue. Bien qu'inhabituels, la mutiplication des feux de forêt en Louisiane inquiète. Le gouverneur Edwards à mis en garde les louisianais des conséquences tragiques de leur manque de prudence. Les incendies restent néanmoins limités par rapport à ceux qu'ont connus Hawaii et le Canada. Seul une victime est a déplorer.

La hausse du nombre des feux de forêts inquiète

Alors que la situation de chaleur et de sécheresse s'accentue, les autorités de la paroisse de Sabine ont demandé de l'aide contre les incendies de forêts relate Nola.com. Plus de 800 hectares de forêts y ont déja brûler et les pompiers sont épuisés. Un feu vers près de Florien a détruit 14 bâtiments et 19 véhicules tandis que des feux ravagent aussi les marais côtiers de la paroisse de Cameron. Près de 800 hectares y ont également été déjà détruit et les marais qui s'étendent jusqu'à Alexandrie sont maintenant menacés. Les canaux qui font habituellement offices de coupe-feux sont assèchés du fait d'une sécheresse qui devrait se poursuivre jusqu'en septembre. La Louisiane a connu 21 feux de forêts en mai, 65 en juin puis 128 incendies en juillet et 336 en août.

Les chercheurs de LSU conçoivent du riz plus résistant

Le riz à une place importante en Louisiane, il y est l'un des aliments de base majeur pour la cuisine louisianaise. L'Etat en est également le 3e producteur du pays derrière la Californie et l'Arkansas rappelle The Advocate. Pour anticiper l'avenir, LSU Ag Center et une équipe de chercheurs tentent de développer un riz résistant au climat, capable de lutter contre la chaleur, la sécheresse et la salinité de l'eau. L'objectif est d'accroître la durabilité et la rentabilité des systèmes de production de riz face au réchauffement climatique. Le projet est financé à hauteur de 10 millions $ par le ministère américain de l'agriculture. Il portera notamment sur la sélection de gênes parmi les 35.000 du génomes du riz. Un volet éducatif permettra aussi de vulgariser la culture du riz et la rendre résiliente face au climat.

Les soins prénatals parent pauvre en Louisiane

La situation des soins prénatals en Louisiane est particulièrement préoccupante selon Nola.com. L'Etat a le 5e taux de mortalité maternelle le plus élevé du pays, avec un taux de 39 décès pour 100.000 naissances. Quatre de ces décès sur cinq sont évitables selon un rapport. 44 louisianaises sont mortes à cause de leurs grossesses entre 2017 et 2019 notamment à cause de problèmes cardiovasculaires. 138 autres femmes enceintes sont mortes pour des causes autres que leur grossesse, notamment des overdoses. Les mères noires sont par ailleurs deux fois plus susceptibles de mourir de causes liées à la grossesse que les mères blanches. La mortalité infantile et maternelle sont particulièrement élevés dans le nord de l'Etat où 1/4 des paroisses sont dépourvues de prestataires de soins obstértricaux.

Les feux de forêts se multiplient dans toute la Louisiane

Conséquence des fortes chaleurs et de la sécheresse, plus de 135 feux de forêt se sont déclenchés la semaine dernière en Louisiane. Rien de comparable avec les incendies du Canada, mais ils ont détruit 985 hectares de forêt, autant que toute l'année 2019 rappelle Nola.com. Ces récents incendies ont entraîné 3,6 millions $ de dégâts et porté à 645 le nombre de feux de forêt depuis le début de l'année. Ces incendies touchent toute la Louisiane mais les plus importants sont dans la paroisse de Sabine où 400 hectares ont été ravagés par les flammes. Près de 180 hectares de marais on également brûlé dans le Bayou Sauvage Urban National Wildlife Refuge. Les 1.416 incendies de forêt de 2022 étaient 3 fois supérieurs à ceux de 2021. Plus de 33.000 hectares ont brûlés en Louisiane depuis 2013.

Le monde agricole s'inquiète face à la vague de chaleur

La vague de chaleur qui touche la Louisiane depuis plusieurs semaines devient un problème pour les agriculteurs et les éleveurs. Bien que l'Etat connaisse une sécheresse prononcée, la situation n'est pas encore assez grave pour déclencher les aides fédérales pour les producteurs agricoles relate Nola.com. Les sols sont pourtant durs comme du béton et les récoltes de foin sont en chute libre. Nombre d'éleveurs envisagent d'ailleurs de réduire leur cheptel. La chaleur n'est pas encore dramatique pour les agriculteurs mais ils s'inquiètent eux aussi de ses répercutions. Ils craignent pourtant l'arrivée de pluies avant les récoltes. Les fortes pluies de l'été dernier avaient été pour eux une catastrophe. Pour l'heure, les rendements prévus restent plutôt bons mais rien n'est encore joué pour sauver l'année.

Les brûlages interdits dans tout l'Etat pour cause de sécheresse

La sécheresse qui sévit en Louisiane a poussé le ministère de l'agriculture à interdire tout brûlage sur tout l'Etat indique Nola.com. Près d'un cinquième des paroisses de l'Etat avaient déjà anticipé cette mesure pour éviter les incendies. Il faut dire que 80% de la Louisiane connait cette année un été particulièrement chaud et sec. Les records de chaleur s'y enchaînent en effet, notamment dans les villes. Ces conditions climatiques exceptionnelles qui ne semblent pas vouloir s'améliorer dans les prochaines semaines rendent le risque d'incendie important. Les mesures préventives semblent nécéssaires pour éviter que des incendies s'ajoutent à la chaleur et calmer les inquiétudes des pompiers. Près de deux douzaines de paroisses sont considérées particulièrement à risque.

Le DEQ met fin aux brûlages à ciel ouvert de Clean Harbors

Après des années de lutte contre l'élimination à ciel ouvert de matières explosives et dangereuses, le régulateur (DEQ) a annoncé la fin partielle de l'exploitation de Clean Harbors à Colfax. Le site exploité depuis une quarantaine d'années devrait arrêter en partie son activité, celle liée aux brulâges à ciel ouvert. Elle était la dernière installation commerciale du pays à pouvoir brûler à ciel ouvert ou à faire exploser des matériaux explosifs et réactifs rappelle The Advocate. Les habitants de la région rurale de Colfax se plaignaient depuis des années de la gène occasionnée par cette activité. Ils s'inquiétaient aussi du dégagement de fumées chargées de métaux lourds. Plus de 250t par an de matériaux y sont traités. L'entreprise fait face à des poursuites liées à la contamination des eaux souterraines environnantes.

Effort de déploiement du haut-débit en zone rurale

Les efforts de déploiement d'internet à haut débit dans les zones rurales se poursuivent en Louisiane notamment grâce au programme GUMBO. Un projet de raccordement doté de 20 millions $ permettra d'apporter internet par câble à plus de 9.000 foyers et 530 entreprises de la paroisse d'Avoyelles. Il devrait être réalisé avant l'été 2024 et Swyft Telecom deviendra le fournisseur d'accès à Internet de cette zone. Le centre et le nord de la Louisiane qui sont des zones qui perdent leurs populations et leurs emplois sont dépourvus d'accès à Internet à haut-débit faute de FAI prêts à investir dans un réseau local souligne Nola.com. Le Covid à changé les choses et le programme de connectivité abordable (ACP) a vu son essor. Environ 904 200 ménages louisianais y sont éligibles mais seuls 461 200 l'ont souscrit.